Le post le plus difficile

Publié le par Nth

Cher lecteurs, merci de votre présence tout au long des derniers mois.

Il va être temps pour moi de clore cette page. J’ai quitté l’Ethiopie le jour du nouvel an, le leur… et je n’y remettrai plus les pieds tant que les monstres qui la gouvernent se maintiendront au pouvoir. Franchement, c’est trop de stress.

Il me reste à  trouver des méthodes alternatives de contribuer d'ici à un combat que j'ai fait mien.

J’ai eu l’honneur de pouvoir parler à trois des dirigeants de la CUD, le principal parti d’opposition dans le terrain vague que l’EPRDF ose appeler prison. J’ai rendu compte de cette visite sur le site Nazret.com, un baroud d’honneur en somme dont j’ai lieu d’être fière.

J’ai eu la chance de saluer comme il se doit tous ceux qui ont embelli ma vie de leur présence durant les cinq dernières années. 

J’ai pu humer à nouveau l’air et l’humeur d’un pays dont je suis profondément amoureuse.

Je le laisse en piteux état. Le coût de la vie y devient insupportable pour les plus pauvres comme pour les classes moyennes, le boycott des produits et réunions du parti continue, la terreur aussi. 

Je continuerai certainement à militer ici, dans la diaspora et suivrai attentivement le compte à rebours qui marquera la fin d’un régime dont j’ai dénoncé la cruauté, la corruption et le cynisme.

Je n’oubliera ni ceux qui sont tombés sous les balles de l’armée privée du premier ministre, ni ceux qui ont croupi dans des camps de détention, ni ceux qui sont encore emprisonnés pour leurs opinions, ni les personnes exceptionnelles que j’ai eu le privilège de rencontrer et parfois d’interviewer. 

Il y a désormais de nouveaux blogueurs qui opèrent, en anglais, de l’intérieur du pays, je vous recommande en particulier, Adebabay, Seminawork et Urael.

Il ne me reste qu’à vous souhaiter la meilleure année éthiopienne possible. La mienne a commencé avec un verre de Tej (vin de miel) et un feu traditionnel.

 


 

Addis Ferengi

Publié dans Divers

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J
à quelques exceptions près, c'est sûr<br />
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B
Qui a connu les émeutes et troubles politiques de 2001 ne s'émeut pas plus que ça des développements de la scène intérieure éthiopienne ces derniers mois. Les acteurs sont les mêmes, même si quelques expatriés se font une gloire de prendre la défense de la liberté et de la démocratie....dans un pays où on se soucie en fait peu, une fois sorti de la capitale, du système politique. On préfère privilégier la nourriture pour la famille.<br /> C'est sympa de jouer les zorro du web mais c'est très superficiel ! Bon courage pour la suite...
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